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La rémunération des patrons du CAC 40 a bondi de 52 % en 2021, selon l’étude de Proxinvest

La moyenne atteint 7,9 millions d’euros, selon le cabinet de conseil aux actionnaires.

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Publié le 22 novembre 2022 à 10h21, modifié le 22 novembre 2022 à 15h10

Temps de Lecture 3 min.

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Carlos Tavares, directeur général du constructeur automobile Stellantis, sur le site de Hordain (Nord), le 27 octobre 2022.

Y aurait-il une « bonne » inflation, celle des revenus des grands patrons ? Sujet hautement sensible en France, il revient à intervalle régulier, notamment avec le rapport annuel de Proxinvest sur les rémunérations des dirigeants du SBF 120, l’indice regroupant les 120 plus grandes sociétés cotées. Dans sa 23e édition, publiée mardi 22 novembre, le cabinet de conseil aux actionnaires révèle qu’elles ont atteint un nouveau sommet en 2021 avec une augmentation moyenne de 22 % pour les présidents exécutifs par rapport à 2019, année précédant la crise sanitaire liée au Covid-19. Ce qui porte la rémunération moyenne à 4,5 millions d’euros, « son record historique depuis quinze ans ».

Cette forte augmentation se retrouve, sans surprise, au sein du sous-échantillon du CAC 40, puisque les revenus de leurs dirigeants sont largement indexés sur les résultats des sociétés, excellents pour la plupart d’entre elles en 2021, avec un total de 160 milliards d’euros de bénéfices. La hausse a été de 52 % (53 % à échantillon constant) et la moyenne des rémunérations atteint 7,9 millions d’euros. Pour arriver à de telles sommes, Proxinvest valorise « l’ensemble des rémunérations des dirigeants » : salaire fixe, bonus, jetons, avantages en nature, stock-options et actions gratuites de performance valorisées à leur date d’attribution, intéressement en numéraire et autres formes indirectes de rémunérations.

Proxinvest relève « des records historiques pour chaque composante ». Ainsi, la rémunération fixe moyenne est en hausse de 1,5 % dans le SBF 120 et de 4,2 % dans le CAC 40, toujours par rapport à 2019. La valeur moyenne des attributions d’options et d’actions est elle aussi à ses niveaux les plus élevés (+ 39,6 %) pour le premier indice. Quant au bonus annuel moyen, il gagne respectivement 19,9 % et 33,6 %. Dans les trois quarts des sociétés du SBF 120, « il ne dépasse pas la limite de la politique de vote de Proxinvest », qui est de 150 % du fixe, indique le cabinet. Le bonus le plus généreux (7,5 millions d’euros) a été versé à Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis (Peugeot-Citroën-Fiat-Chrysler).

Carlos Tavares écrase ses pairs

Trente et un dirigeants sur cent vingt se voient octroyer plus de 5 millions de rémunérations ; seules cinq sociétés versent moins de 500 000 euros, dont EDF, pourtant un des poids lourds de l’économie française. M. Tavares écrase ses pairs avec une rémunération totale de 66,7 millions d’euros, un chiffrage contesté par le groupe, qui l’estime à 19,1 millions d’euros. En avril, l’assemblée générale l’avait rejetée, avant que le conseil d’administration ne l’approuve. L’entreprise étant installée aux Pays-Bas, sa politique de rémunération échappe à la loi Sapin II (2016) comme aux recommandations du code AFEP-Medef. « Choquant et excessif », avait dénoncé Emmanuel Macron, en campagne pour sa réélection, ajoutant qu’« il faut mener le combat en Européen pour qu’on ait des rémunérations qui ne peuvent pas être abusives ».

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